Fleur Phelipeau est la fondatrice de la marque D-LAB NUTRICOSMETICS, qui propose des compléments alimentaires à visée cosmétique.

Fleur a une approche très sereine de l’entrepreneuriat, ce qui est sans doute une des raisons de son épanouissement dans sa vie professionnelle et personnelle.

Fleur inspire notamment par la foi qu’elle a en sa société et dans ce qu’elle fait.

Bonne lecture ! 🙂

Bonjour Fleur, peux-tu te présenter en quelques mots ?  

Je m’appelle Fleur Phelipeau, je suis la fondatrice de D-LAB NUTRICOSMETICS, qui est une marque de compléments alimentaires à visée cosmétique, distribuée chez les professionnels de la beauté et du mieux-être, les spas, instituts de beauté, salons de coiffure, centres de remise en forme.

Comment as-tu eu l’idée de monter cette entreprise ?

Je travaillais chez L’Oréal en marketing développement et j’y avais une vision large du marché des cosmétiques. On a un peu travaillé sur les compléments alimentaires, ce qui a favorisé ma connaissance du produit. Etant donné que j’avais toujours eu envie de monter une boîte, je me suis dit que c’était un produit particulièrement intéressant et prometteur. J’y ai vu une opportunité de marché, en me disant j’y crois, les compléments alimentaires ne peuvent pas se contenter d’être ce qu’ils sont aujourd’hui : un dérivé de médicaments en pharmacie. C’est forcément une partie entière de la routine de soin de tout le monde et je suis certaine que dans le futur, ils feront partie intégrante de notre vie de tous les jours. C’est pour ça que D-LAB signifie Daily Lab, le laboratoire du quotidien ; c’est vraiment l’idée de ramener la prise de compléments et d’actifs par voie orale au rythme quotidien. Et chez les professionnels, c’est aussi une opportunité de marché, dans le sens où jusqu’à présent il n’y avait pas de compléments alimentaires qui leur étaient dédiés. Comme c’est un secteur que je connais bien familialement – tout ce qui est gestion des spas, beauté à 360°, incorporation de la nutrition et de la complémentation nutritionnelle dans une beauté holistique avec des soins, de la diététique, du bien-être, des appareils de soin, de la santé – ça a été un peu comme une évidence de développer des formules qui soient beaucoup plus compréhensibles, qui soient adaptées à l’univers de l’institut et du spa. Et cet univers permet aussi de s’éclater en terme de marketing, pour pouvoir avoir un produit vraiment différent. Dans l’équipe, on a toujours valorisé des benchmarks sur d’autres marques de cosmétiques, une stratégie à la fois de com, même d’organisation commerciale qui sont vraiment inspirées de marques de cosmétiques et non de marques de compléments alimentaires. L’idée était vraiment faire de la cosméto mais avec un produit complètement nouveau.

Et comment tu as senti cette envie d’avoir ta propre entreprise ?

Aah ! Je le sais depuis toujours, j’ai toujours eu envie, c’était presque de la version artisanale quand j’étais plus jeune. Puis quand j’étais chez L’Oréal, j’ai vraiment eu un déclic. Tu sais, quand on arrive quelque part, on regarde un peu tous les métiers, et le poste qui me passionnait, c’était celui du DG ! Il avait 55 ans, à l’époque j’avais l’impression qu’il était proche de la retraite, et je me suis dit il va falloir attendre 30 ans pour atteindre ce poste, ça va être long. Aujourd’hui, je j’y suis arrivée ! Je suis consciente que n’a rien à voir en termes d’enjeux, de budgets et autres, mais je m’amuse dans ce que je fais.

Quand tu as commencé à travailler en entreprise, est-ce que tu t’étais dit que tu ferais tes armes avant de te lancer ? Qu’est-ce que tu avais en tête par rapport à cette envie que tu avais toujours eue en toi ?

Oui car je savais que ce serait dans les cosmétiques, et il fallait que je connaisse un peu mieux le secteur pour savoir où exactement. C’était plus une recherche de connaissances du secteur.

Et le déclic pour partir de chez L’Oréal et monter D-LAB, le moment où tu t’es dit « ça y est, je me lance », ça s’est passé comment ?  

Ça s’est passé assez simplement. En fait, quand le projet a été plus ou moins mûr, c’est parti. Ça a été rapide, ça a pris 2-3 mois.

Ça fait combien de temps maintenant que tu as lancé D-LAB ?

Ça fait 6 ans.

Aujourd’hui, après 6 ans, qu’est-ce que tu as appris de plus important sur l’entrepreneuriat ?

J’ai appris à travailler ! Au début, ce n’était pas tout à fait ça, j’ai appris au fur et à mesure. Je me suis lancée assez vite donc forcément je ne savais ni travailler, ni exactement quel était le marché, ni ce qu’il fallait faire.

Je ne suis restée même pas un an en entreprise donc au début je ne savais pas grand-chose, j’ai fait beaucoup de bêtises, j’ai beaucoup tâtonné et je me suis formée au fur et à mesure.

Est-ce qu’il y a des choses que tu aurais voulu faire différemment quand tu regardes en arrière ?  

Non, parce qu’en fait j’ai une approche de l’entrepreneuriat hyper sereine, je suis très heureuse, assez épanouie dans mon travail. Ce qui est bien, c’est que j’ai changé de travail à peu près tous les ans ! Ça fait plus de 5 ans qu’on a à peu près 50% de croissance par an, donc forcément j’ai fait différents postes ; l’entreprise évolue, elle va encore évoluer, et disons que on est la somme de toutes les petites choses qu’on a été, donc je ne regrette rien, je suis très contente, très fière que l’entreprise soit là où elle en est. On va faire 1 million de chiffres d’affaires cette année, on est 7 en poste, c’est bien, moi ça me plaît et avant tout, on s’amuse, on fait ce qu’on a envie de faire et c’est plutôt sympa.

En plus d’avoir l’opportunité de faire plein de choses différentes et d’être épanouie dans ton travail, ce qui sont des choses non négligeables, quels sont pour toi les plus grands avantages à être à la tête de sa propre entreprise ?

Ça me permet de créer le produit de mes rêves, de nos rêves en fait ! Toute l’équipe s’investit clairement dans les nouveautés, les tests, la recherche d’ingrédients et c’est très stimulant.

Tu profites d’une certaine flexibilité ?  

Oui, je module mes horaires, très clairement. Pour moi, c’était très important de monter vite mon entreprise parce que quand on monte une entreprise, c’est très dur au début mais si ça marche, c’est le jackpot pour sa vie privée. Sauf si on est un acharné du travail ou qu’on a du mal à s’organiser, qu’on est sur des niveaux de croissance ou des enjeux qui sont spéciaux, ce qui n’est pas mon cas.

Donc tu confirmes qu’on peut avoir une entreprise qui réussit et arriver à prendre soin de soi et à avoir un bon équilibre de vie ?

Evidemment. C’est même très important.

Et je pars du principe que si jamais on l’a compris et qu’on le fait pour soi, on peut aussi le faire pour ses salariés et du coup choisir les valeurs de l’entreprise.

Est-ce qu’il y a d’autres choses à part la modulation des horaires dont tu profites avec cette indépendance ?

Oui, de choisir avec qui on travaille, ça c’est chouette. Si on n’a pas envie de travailler avec des gens et bien on ne travaille pas avec eux. Et voilà ! (rires) C’est aussi simple que ça.

C’est quoi les valeurs de D-LAB et les choses que tu mets en place pour tes salariés aujourd’hui, comme tu l’évoquais tout à l’heure ?

La flexibilité des horaires. On est majoritairement des femmes, dont quelques mamans et c’est vrai qu’on peut plus facilement comprendre. Ça ne me fait pas du tout peur de n’avoir recruté que des femmes entre 28 et 35 ans (rires). Ce sont des personnes super, et j’espère qu’on travaillera longtemps ensemble. On a un équilibre. Et si des mamans doivent partir plus tôt chercher leurs enfants, elles peuvent le faire.

Dans quelle conditions travailles-tu le mieux ?  

J’adore travailler en pyjama ! (rires) Mais quand même au bureau, avec du chocolat et un bon café, tranquille devant mon écran. Je ne travaille pas chez moi (sauf pendant les vacances !)

Qu’est-ce qui te fait tenir dans les moments difficiles ?

Il n’y a pas vraiment de moments difficiles en fait, donc je ne peux pas trop me plaindre !

Au début, il y en a eu un peu parce que je ne me suis pas payée tout de suite, ça, ça a été difficile. Ce qui m’a fait tenir, c’était la foi dans ma boîte. Je sais qu’elle n’est pas là pour rien et je sais qu’elle est saine. Les fondements sont bons, la marque est bien, j’ai vraiment une sorte de vision pour cette société, du coup je lui fais toute confiance. C’est vraiment quelqu’un pour moi cette société, quelqu’un en qui je crois.

Et j’adore mes employées, elles sont incroyables. Ce ne sont pas mes amies en soi, mais ce sont des personnes en qui je crois aussi, en qui j’ai confiance.

Est-ce que tu prends soin de toi aujourd’hui ?  

Oui, je teste plein de soins, des nouvelles pratiques. On a des clients qui sont des cliniques esthétiques, et pour moi c’est hyper important d’aller aussi là, de faire tout un ensemble de soi. Donc oui, j’ai vraiment l’impression de prendre soin de moi ; je fais du sport, je mange bien, on est entouré de diététiciennes, de gens qui ont des spas de bien-être, donc évidemment ça donne envie, et je le fais beaucoup. Je fais beaucoup de tests de marché.

Quels conseils pourrais-tu donner à un jeune entrepreneur ?

D’être réaliste et de ne pas se voiler la face. D’avoir le courage de regarder la vérité, ça c’est très important. Par exemple, quand on fait une étude de marché, on peut faire parler les chiffres comme on veut, mais il faut surtout se demander si les gens auront envie de notre produit ou service.

C’est beaucoup de bon sens. Il faut surtout se poser, et se demander si les gens ont envie de ce qu’on fait. Avant tout, être très courageux par rapport à la lucidité qu’on peut avoir sur la vision de ce qu’on fait.

Que penses-tu de la tendance grandissante du bien-être ?

Le bien-être au travail c’est bien, et c’est bien pour tout le monde. C’est important que les gens prennent soin d’eux. Pour nous, c’est d’autant plus important qu’il faut qu’ils connaissent les clients, qu’ils connaissent ce qu’ils vendent, il faut que nos salariés soient très proche du bien-être.

Le bien-être se médicalise beaucoup donc bien-être = santé = beauté = mieux-être = se sentir bien dans sa peau sous tous les rapports.

Merci Fleur !

 

Vous pouvez retrouver les produits D-Lab ici : http://dlabparis.com/

 

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